LES STELES ET PLAQUES EN L’HONNEUR

DES DEPORTES

Les personnes déportées pendant la deuxième guerre mondiale vers les camps d’internement ou de concentration étaient considérées comme indésirables pour des raisons idéologiques et (ou) raciales. Ils se divisent en deux groupes : les Juifs-Israélites et les résistants français. Une partie des ces individus peut bien entendu faire partie de ces deux groupes. Les camps de concentration les plus tristement célèbres restent Auschwitz, Drachwentz, Buchenwald, Dachau, Bergen-Belsen ou Ravensbruck. Ces camps créés par les Nazis avaient pour but d’éliminer ces personnes ou tout du moins de les garder prisonnières.

I) Les monuments rappelant la déportation

Monument à la déportation, place du Général de Gaulle, à Alençon.

 

 Les cendres contenues dans l’urne rappellent à tous que de très nombreuses personnes ont vécu dans des conditions atroces dans les camps de concentration, représentés par les barbelés. Le choix du socle venant de Buchenwald n’est pas anodin car de nombreux Ornais ont péri dans ce camp. Ce monument commémoratif est là pour comprendre le vrai sens du grand sacrifice des déportés.

Monument à la déportation, place Bonet, à Alençon.

 

 

  Le 13 mai 1962, sur l’emplacement de la caserne Bonet, là où de nombreux résistants furent enfermés et torturés avant d’être déportés, un monument à la déportation est inauguré, contenant lui aussi des cendres en provenance de Buchenwald, protégées par des barbelés, qui, comme pour la premier monument, symbolisent les camps.

Etaient présents à cette cérémonie d’inauguration : MM Martin, Lambert, Pelleray, Janvier, Vollet, Domangieux, Rougeyron, Jouanne, Aubin, Docteurs Mutricy et Leboucher, colonel Daumont, abbé Bidaux

La situation de ce monument dans un quartier moderne, lié à la reconstruction, est significative : la Patrie ne meurt pas. M ; Martin, préfet de l’Orne souhaite que les jeunes générations respectent et saluent ce que représente cette stèle.

 

  1. Les personnes arrêtées pour fait de résistance. Plaque de rue Marcel Mézen

      

    Lycée professionnel Marcel Mézen

     

Marcel Mézen est né en 1904 et était élève à Notre-Dame. Le 14 avril 1943, lui, qui avait succédé à son père comme architecte, fut arrêté à son domicile bien que sa femme ait réussi pendant la perquisition à subtiliser les documents concernant la Résistance. Il était membre du P.S.F., sous-lieutenant en 1939. Il fut transféré à Orléans puis au bout d’un an à Compiègne déporté à Buchenwald le 15 mai 1944 où il est mort le 14 avril 1945.

 

Piscine municipale Marcel Hébert

 

Marcel Hébert, garagiste à la Pyramide et polytechnicien et officier de réserve de l’Armée de l’Air entra dans le réseau de la Confrérie Notre-Dame dirigé par Rémy. Hébert transmit de précieux renseignements aux alliés sur l’école des Chars de Cologne qui avait été transférée à Alençon le 10/1/1943, sur le dépôt de munitions de Ménil-Broût… Deux agents du S.D. vinrent l’arrêter à son garage le 20 janvier 1944 et l’incarcérèrent à la Caserne Bonet. De là il fut transféré à la prison de Fresne puis déporté à Buchenwald d’où par miracle il put revenir en 1945.

 

Plaque de place Daniel Desmeulles

 

Né le 24 octobre 1911, Daniel Desmeulles, licencié en droit (1932), et en Lettres, diplômé d’Etudes Supérieurs d’histoire devient instituteur aux lycées de Caen, de La Rochelle et d’Evreux (1935-1936). Démobilisé le 28 juillet 1940, il rentre dans le Résistance en 1941 et succède à Aubin à la tête de l’O.C.M. (Orne) en novembre 1943. Il assure des transports d’armes entra la Sarthe et l’Orne. Il est traqué en 1944 et se réfugie successivement dans de nombreuses villes de l’Orne (Saint-Germain du Corbéis puis l’Aigle, Argentan…). Son P.C. est la Perdrière sur la commune de Francheville. Il anime en compagnie de Panthou, Mazeline et Giroux le maquis de Tanville lors du débarquement allié. Menacé d’encerclement, le maquis se disperse le 12 juin. Il est arrêté chez M. Royer après un malheureux concours de circonstances. Incarcéré au château des Ducs, il est transféré le 9 août à l’Hôme-Chamandot, déporté à Buchenwald, Holzen puis Bergent-Belsen, où il meurt le 12 mai 1945 après la libération du camp. Il est homologué à titre posthume comme commandant au titres des forces françaises de l’intérieur le 15 octobre 1945.

 

Plaque de cour Jean et Bernadette Mars

Jean-Marie, Bernadette et Edouard Mars furent arrêtés à Alençon le 27 août 1942 pour faits de résistance. Jean-Marie, alors âgé de 16 ans et élève à St François fut déporté vers le camp de Orianenburg où il mourut. Bernadette, âgé de 18 ans et élève à Notre-Dame fut, elle, déportée vers les camps de Ravensbrück où elle décéda le 25 mai 1944.

 

Stèle et plaque de rue en hommage à Marcel Palmier

(Cf Résistance administrative)

 

 III ) Les personnes déportées pour motifs raciaux.

Plaque de place Edith Bonnem

  Edith Bonnem fut arrêtée le 15 juillet 1942, en compagnie de ses frères Berthold et Rudolf et de 9 autres israélites. Elle était alors âgé de 15 ans et était élève à Marguerite de Navarre. Elle fait partie des victimes de la rafle de 1942 qui fit prisonnière une trentaine d’israélites sur Alençon.

 

 Centre social Edith Bonnem

  Ce centre du quartier de Villeneuve fut inauguré le 23 juin 1987 par le Président de la République François Mitterand.

On peut également cité les KAHN. Alfred et Rosa, originaires de la Sarre s’étaient rendu à Alençon en 1935 où ils avaient ouvert un fonds de commerce d’antiquité. Lorsque les premières mesures anti-juives furent prises, ils s’enfuirent en direction de la zone libre grâce à l’aide d’un gendarme d’Alençon. Ils se cachèrent ensuite dans la région d’Albi jusqu’à la libération.

 

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