LES MAQUIS

 

Le monument de la Galochère, inauguré en août 1945 à Condé sur Sarthe, a été érigé en l'honneur de 19 maquisards tombés sous les balles des pelotons d'exécutions allemands.

"Au Héros de la Résistance fusillés ici par les Allemands le 22 juin 1944

BADIER Fernand BROSSARD René FRANCOIS Gilbert JAUTEE Marceau le 30 juin 1944 BALONNIER Raymond CLOSET Bernard DESCHAMPS Jean DUCLUZEAU Louis KERAEN Pierre LEPOUTRE Roger LEYGNAT Robert MONNIER Bernard MOREAU Paul MULOT Pierre NOE Georges RICHARD Jean ROSSI Jino SEVESTRE Rémy TRIARD Jean"

 

 

  Chaque année, une commémoration a lieu. Le Colonel Mazeline y prit souvent la parole.

La plupart étaient de jeunes hommes réfractaires au S.T.O (Service de Travail Obligatoire). et quasi-obligés d'entrer dans la clandestinité. Ils faisaient parti de cette "jeunesse courageuse et fière qui refusait de se plier sous le joug d'un occupant détesté, d'admettre comme définitive la défaite de 1940, d'adopter une attitude de passivité et de résignation. " Ces jeunes indignés franchirent le pas qui les séparaient de la Résistance sans hésitation car "ils étaient fier d'appartenir à la nation de Jeanne d'Arc et de Pasteur, au peuple des Droits de l'Homme et du Citoyen, et d'être les fils des vainqueurs de Verdun. " Ceux-ci, encore, nourrissait un sentiment qui maintenant fait sourire ou provoque l'ironie : le patriotisme.

Le 22 juin, sont fusillés 4 F.T.P.F (Franc Tireur Partisan Français). du maquis de Trun. Dans la région d'Argentan, les francs-tireurs s'employèrent à saboter la gare de triage ferroviaire et les lignes de chemins de fer. En effet, les chefs des maquis de F.T.P. privilégiaient l'action immédiate. Plus tard, l'A.S (Armée Secrète). reconnut que dans les groupements qui se donnaient comme ligne de conduite l'attente du Jour J., les pertes étaient plus grandes et n'étaient pas compensées par des succès remportés sur l'ennemi; d'autre part, les chefs F.T.P. pouvaient se rendre compte de la valeur de leurs hommes en les faisant agir sur le terrain.

Le 30 juin, sont fusillés 12 hommes du maquis de Mortagne-Courseraud pris les 1, 2 et 5 juin et trois partisans F.T.P. du maquis d'Echauffour, faits prisonniers le 10 juin.

 

Tous ces hommes qui se battaient pour leur liberté et pour rendre à la France sa dignité avaient repris un combat que les Français ne pouvaient continuer sous forme classique. Bien qu'ignorant les camps de concentration, ils se battaient pour une liberté qui leur restait encore, celle du refus et de servir un idéal. Alors que les grandes puissances mondiales voulaient punir la France pour "sa complicité avec les nazis", ces résistants se battaient pour le rachat de leur nation.

 

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